Ceux qui trop supportent : le combat des ex-GM&S, 2017-2021 / Arno Bertina

Livre

Bertina, Arno (1975-....). Auteur

Edité par Verticales ; Impr. CPI Firmin-Didot - 2021

« Fraternité, expertise, pertinence politique... Voilà ce qui se dégage des combats sociaux lorsqu'ils sont vécus de l'intérieur, et non via ces caméras de télévision indifférentes à la joie des ouvriers se découvrant une voix qui porte. Peut-être ces salariés de La Souterraine m'ont-ils séduit, aussi, car je les ai vus lucides mais courageux, et plein d'allant malgré l'épée de Damoclès qu'ils savaient pendue au-dessus de leur tête. (...) Leur intelligence m'a aimanté. ». En 2017, Arno Bertina rencontre des salariés en lutte sur le site de l'usine GM&S (équipementier automobile). Au lieu d'y voir un pur écho à son roman Des châteaux qui brûlent, il va recueillir leurs témoignages quatre années durant, et ainsi rendre hommage à la fierté ouvrière, à leur résistance inventive et obstinée. Ceux qui trop supportent est un récit documentaire nerveux, haletant et d'une humanité poignante. Né en 1975, Arno Bertina est l'auteur de deux romans aux Éditions Actes Sud, Le Dehors ou la migration des truites (2001) et Appoggio (2003), d'une biographie imaginaire consacrée à Johnny Cash, J'ai appris à ne pas rire du démon (Naïve, 2006), d'un bref récit Des lions comme des danseuses (La Contre Allée, 2015) et d'un livre de photographies Faire la vie (Ed.Sometimes, 2020). Chez Verticales, il a publié trois fictions : Anima motrix (2006), Je suis une aventure (2012), Des châteaux qui brûlent (2017 ; Folio, 2020) et deux récits : Ma solitude s'appelle Brando (2009) et L'âge de la première passe (2020). Membre fondateur d'Inculte, il a participé à des ouvrages collectifs tels que Une année en France (Gallimard, 2007), Boulevard de Yougoslavie (Inculte, 2021).

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Avis

Avis des professionnels

  • La littérature au regard des luttes sociales 5/5

    Beaucoup d’écrivains contemporains doivent penser, avec le reste de la société, que les ouvriers n’existent plus ; encore moins, les ouvriers de l’industrie automobile. Qui, aujourd’hui, fait s’aventurer la littérature dans les domaines complexes de l’économie et dans le monde de l’industrie ? Qui part écrire en ces terres lointaines ? Sans se cacher, le texte combat la langue menteuse des « forces de l’ordre », pour laquelle il importe peu que « licenciement » devienne « sauvegarde de l’emploi », qu’une usine change de nom douze fois ou qu’une sous-préfète dise « nous » à l’enterrement d’un salarié.

    Françoise Peyre - Le 12 mai 2022 à 15:23